Estime de soi - Véronique Quéval Estime de soi - Véronique Quéval Sophrologue Montgeron

En tant que personne, quelle note vous attribueriez-vous de 1 à 10 ?

Voilà une question bien étrange, quelque peu dérangeante, et pourtant assez révélatrice de l’estime que nous pouvons avoir de nous-même.
Je vous propose dans cet article un texte sur l’estime de soi, écrit par Virginia Satir, psychothérapeute américaine.

Une déclaration à s’adresser à soi-même…

 

Virginia Satir
My declaration of self esteem

I am Me. In all the world, there is no one else exactly like me. Everything that comes out of me is authentically me. Because I alone chose it – I own everything about me. My body, my feelings, my mouth, my voice, all my actions, whether they be to others or to myself. I own my fantasies, my dreams, my hopes, my fears. I own all my triumphs and successes, all my failures and mistakes. Because I own all of me, I can become intimately acquainted with me. By so doing I can love me and be friendly with me in all my parts. I know there are aspects about myself that puzzle me, and other aspects that I do not know, but as long as I am friendly and loving to myself, I can courageously and hopefully look for solutions to the puzzles, and for ways to find out more about me. However I look and sound, whatever I say and do, and whatever I think and feel at a given moment in time, is authentically me. If later some parts of how I looked, sounded, thought and felt turn out to be unfitting, I can discard that which is unfitting, keep the rest, and invent something new for that which I discarded. I can see, hear, feel, think, say, and do. I have the tools to survive, to be close to others, to be productive to make sense and order out of the world of people and things outside of me. I own me, and therefore I can engineer me. I am me, and I am okay.

Virginia Satir, 1975, Self Esteem, Celestial Arts, California.

Virginia Satir,
Ma déclaration d’estime de moi

Je suis Moi. Dans le monde entier, il n’y a personne d’autre qui soit exactement comme moi. Tout ce qui vient de moi est authentiquement moi, parce que moi seule l’ai choisi. – Je possède tout ce qui me constitue : mon corps, mes sentiments, ma bouche, ma voix, toutes mes actions, qu’elles soient envers les autres ou envers moi-même. Je possède mes fantasmes, mes rêves, mes espoirs, mes peurs. Je possède tous mes triomphes et mes succès, tous mes échecs et mes erreurs. Parce que je me possède en entier, je peux me familiariser intimement avec moi-même. Ce faisant je peux m’aimer et être ami(e) avec toutes les parties de moi. Je sais qu’il y a des aspects de moi-même qui me laissent perplexe, et d’autres aspects que je ne connais pas, mais pour autant que je sois amicale et aimante envers moi-même, je peux trouver, avec courage et espoir, des solutions aux questions que je me pose et des moyens d’en découvrir plus à mon sujet. Quelle que soit mon apparence, quoi que je dise ou fasse, et quoi que je pense ou ressente à un moment donné, c’est authentiquement moi. Si plus tard il se trouve que des parties de ce qu’on a pu voir ou entendre de moi, de ce que j’ai pensé ou ressenti ne sont plus appropriées, je peux mettre de côté ce qui ne me convient plus, garder le reste et inventer quelque chose de nouveau pour remplacer ce que j’ai mis de côté. Je peux voir, entendre, ressentir, penser, dire et faire. J’ai les outils pour survivre, pour être proche des autres, pour être productive, et pour donner du sens et de l’ordre dans le monde des gens et des choses à l’extérieur de Moi. Je me possède et, par conséquent, je peux me réaliser. Je suis moi et je suis bien.

Virginia Satir, 1975, Self Esteem, Celestial Arts, California.

 

Biographie (source Wikipédia)

Virginia Satir, née le  à Neillsville et morte le  en Californie, est une psychothérapeute américaine, connue particulièrement pour son approche de la thérapie familiale.

Elle obtient une licence à l’université du Wisconsin à Milwaukee en 1936, un master à l’université de Chicago (1948) et en 1978, un doctorat honoris causa en sciences sociales, de l’université du Wisconsin à Milwaukee et un autre à l’École professionnelle des études psychologiques (Professional School of Psychological Studies), en 1986.

Formatrice de thérapeutes familiaux, elle collabore, avec l’aide de Jules Riskin et de Donald deAvila Jackson son fondateur, à la création du Mental Research Institut (Mental Research Institute of Palo Alto(MRI), qui ouvrira en 1959. Elle rejoint ainsi l’aventure de ce que l’on appellera plus tard l’École de Palo Alto. Tournée vers la recherche clinique et la formation de thérapeutes, l’équipe du MRI a pour objectif de tenter d’appliquer au champ de la psychothérapie les découvertes sur la communication faites avec Gregory Bateson. En 1961Paul Watzlawick rejoint l’équipe, suivi en 1962 par Jay Haley et John H. Weakland et s’inscrit ainsi dans le mouvement systémique de Gregory Bateson. Ce groupe avait un but de recherche très large. Satir s’occupait spécifiquement de la famille et de la formation. Elle quitte le MRI en 1968 pour devenir la première directrice de l’Institut Esalen.

Virginia Satir est l’un des trois principaux thérapeutes, avec Milton Erickson et Fritz Perls, dont la pratique a été modélisée par Richard Bandler et John Grinder pour créer la PNL (programmation neuro-linguistique).

 

Image par silviarita de Pixabay