Hypnose et traumatisme

Alléger la charge émotionnelle d’un traumatisme ou d’un souvenir désagréable

Vous avez vécu un traumatisme ? Et peut-être que cela perturbe votre vie d’aujourd’hui..
Ou vous avez un souvenir désagréable qui vous poursuit ?

Il existe en hypnose une technique qui permet d’alléger la charge émotionnelle d’un souvenir ou d’un traumatisme.

Les sous-modalités : une technique issue de la PNL

Notre cerveau encode l’information suivant nos 5 sens : visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif. Les sous-modalités sont les particularités d’encodage pour chaque sens.

Par exemple : une image peut être en couleur ou en noir et blanc, fixe ou en mouvement, lumineuse ou sombre etc…

La technique consiste à intervenir sur l’encodage du souvenir ou du traumatisme afin d’en diminuer l’intensité.

Pour quel type d’événement ?

Tout événement traumatique : attentat, agression, accident de voiture…
Tout souvenir désagréable : une prise de parole qui s’est mal passée, une intervention chirurgicale qui vous a effrayé, un conflit avec quelqu’un…

Que se passe-t-il après la séance ?

On ressent alors différemment l’événement, ou plus du tout. On se souvient toujours que cela a existé mais on peut en parler de façon neutre. Le souvenir va perdre de son impact sur la personne.

En pratique

Une première séance pour vous apprendre à vous détendre. Et une séance pour la technique.

L’hypnothérapeute n’a pas besoin de connaitre le contenu du souvenir.

Témoignage de L. (attentat)

« Petite, j’ai eu la chance de partir vivre deux ans au Venezuela.

C’était l’autre bout de monde, c’était un pays dont j’ignorais jusqu’au nom. Aujourd’hui, quand je parle de ce séjour, je pense au goût du jugo de cana que je savourais après l’école, à la découverte de la cordillère des Andes à dos d’âne, aux randonnées sur la montagne d’El Ávila.

Mais ça n’a pas toujours été le cas.

Il a suffi d’un jour, des années plus tard, pour faire remonter un souvenir qui a assombri tous les sourires, toutes les joies. C’était le 13 novembre 2015. Ça m’a impactée, comme tout le monde, a bien des niveaux. Pendant des mois, j’ai vécu avec une peur qui me faisait suffoquer. La foule, les endroits publics me terrifiaient. Je ne pouvais plus aller au théâtre ou au cinéma sans me dire « ils pourraient surgir maintenant, et alors il faut que tu te baisses, il faut que tu fuies ». Quand tout le monde profitait des premières images du film, je repérais les issues de sortie et je tentais d’étouffer la panique qui me prenait.

Cette terreur m’a tenue longtemps.

Jusqu’à ce que Véronique Quéval me propose une séance d’hypnose.

Alors, d’un coup, j’ai compris que j’avais enterré un épisode du Venezuela. Il y avait les jugo de cana, les randonnées en montagne mais il y avait aussi eu un coup d’état. Une foule énorme, agitée, en colère, et ma mère et moi, qui courront en sens inverse. La panique dans le regard de ma mère, les coups de feu au loin. J’avais effacé tout ça, et d’un coup, l’attentat du 13 novembre, à 50 mètres de chez moi, faisait tout remonter. Les angoisses ont englouti tous mes beaux souvenirs. Je revivais l’attentat et le coup d’état et la panique de ma mère à chaque fois que je mettais le pied dehors.

Je ne voyais pas le rapport entre deux années parfaites au Venezuela, et une journée horrible, quinze ans plus tard. Pourtant, le cerveau est un magicien. Et grâce à l’hypnose, tout d’un coup, c’était comme lever le voile, comprendre la mécanique derrière le lapin dans le chapeau.

Un traumatisme venait en réveiller un autre. Et je pensais que j’étais juste condamnée à comprendre, sans pouvoir rien y faire. Je ne pensais pas que j’avais le moindre pouvoir sur mon cerveau. Pourtant, il a suffi d’une séance. Il m’a suffi de rentrer en moi, d’ouvrir la porte à des souvenirs heureux du Venezuela, de les faire remonter à la surface, de les placer sur la toile de mon esprit, dans mon petit cinéma intérieur, et de chasser cette image de coup d’état, de foule haineuse, de coups de feu. J’ai remplacé le film de l’horreur par la joie.

Et, quand j’ai rouvert les yeux, je me sentais apaisée, mais peut-être encore un peu sceptique. Je ne pensais pas avoir eu la force mentale de duper mon cerveau, de le rassurer. Et pourtant ! Je suis allée au cinéma quelques jours après… et ce n’est qu’à la fin de la séance que je me suis rendu compte que je n’avais pas pensé une seule fois à une attaque terroriste, que je n’avais pas eu de crise de panique, que je n’avais pas cherché les issues de secours. J’étais comme les autres : assise dans mon siège en velours, à savourer chaque seconde de mon film.

Depuis, je suis retournée au cinéma presque toutes les semaines, et au théâtre, et en concert.

Et pas une fois le film d’horreur s’est rejoué dans mon esprit.

Maintenant, quand j’évoque le Venezuela, c’est avec bonheur que je repense au goût du jugo de cana, aux rires heureux des gens, à l’odeur si particulière de Caracas, aux Noëls qu’on fêtait au soleil,au bord de la piscine. Et pour ça, il n’aura fallu qu’une séance d’hypnose avec Véronique. Merci encore à elle !